La notion de "pouvoir".

"L'écoute centrée sur la personne a parfois été sommairement assimilée à une pratique de l'abstention, basée sur un "refus du pouvoir". "Il est très important qu'un thérapeute soit "powerful", disait au contraire Chuck DEVONSHIRE, collaborateur de ROGERS. Pourquoi irait-on voir un thérapeute sans pouvoir ?"

Mais de quel pouvoir s'agit-il ? Le thérapeute rogérien n'exerce aucun "pouvoir", si l'on entend par là un pouvoir de domination, qui le rendrait supérieur à l'autre, le démunirait de son pouvoir en germe, voire qui l'asservirait, fût-ce momentanément et "pour son bien". Le thérapeute rogérien accumule les années de formation pour éviter d'exercer ce pouvoir-là. Il a néanmoins un "pouvoir", une "influence", un "impact" sur le client, et heureusement. (...) Alors, le "pouvoir" du thérapeute ne serait-il rien d'autre que de participer à cette création permanente que sont l'individu et l'univers, comme ROGERS en a eu l'intuition ? à ce "renouvellement de la création à chaque souffle ?"

Bérénice DARTELLE dans "la psychothérapie centrée sur la personne, éditions Bernet-Danilo.

J'ai été très touchée aujourd'hui par le sentiment de gratitude partagée exprimé par quatre de mes clients. Par la joie de l'une d'elle d'avoir tant cheminer et d'avoir retrouver son pouvoir personnel. Par la surprise d'une autre de pouvoir se faire de plus en plus confiance et de valider par l'expérience la justesse de ses ressentis. Par la sensation d'une autre d'être enfin comprise "avec le cœur". Et j'ai pleuré d'émotion avec une de mes clientes dont le lien s'est tant approfondi au fil du temps, lui permettant ainsi aussi d'avoir accès à ses propres profondeurs.

Ces bonnes "vibrations" donnent vraiment du sens à mon métier et à ce qui me tient le plus à cœur : permettre à chacun.e de (re)trouver son pouvoir personnel.