"L'existence d'une dimension supplémentaire"
- Christine Koob
- 9 nov.
- 1 min de lecture
"Quand je suis au mieux de ma forme, aussi bien comme modérateur dans un groupe que comme
thérapeute, je prends conscience de l'existence d'une dimension supplémentaire. Lorsque je suis le plus proche de mon moi intime et intuitif, lorsque je touche à l'inconnu en moi, lorsque peut-être je vis la relation dans un état de conscience légèrement altéré, alors tous mes actes ont un effet salutaire, alors ma simple présence est libératrice et utile. Cet état n'est jamais le fait de ma volonté : mais si je parviens à me détendre, à m'approcher du principe transcendental qui m'habite, alors il se peut que j'agisse, dans la relation, de manière étrange et impulsive, d'une manière que je suis impuissant à justifier rationnellement, et qui n'a rien à voir avec mon intellect, mais d'une manière qui se révélera être la bonne, par quelque mystérieuse alchimie. Dans ces moments-là, j'ai l'impression que mon esprit est entré en contact avec celui de l'autre, que notre relation se dépasse elle-même et s'intègre dans quelque chose qui la transcende et qu'adviennent alors, dans toute leur profondeur, l'épanouissement, le salut et l'énergie."
Carl ROGERS dans "L'approche centrée sur la personne." Anthologie de textes présentés par
H.Kirschenbaum et V.Land Henderson, éditions Randin, Lausanne, 2001, p168



