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Il est important de préciser pourquoi je n'adhère pas au dispositif "mon Soutien Psy" proposant un remboursement à 60% par la CPAM (40% restant à charge) de 12 séances avec un psychologue (si l'on souhaite un renouvellement, l'avis d'un psychiatre est exigé).

 

Ce positionnement n'est absolument pas politique, ni contestataire.

Il est aligné avec mes valeurs humanistes et éthiques.

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Je souhaiterais bien évidemment que les personnes qui me consultent puissent être aidées financièrement pour pouvoir bénéficier d'un accompagnement psychologique qui n'est vraiment pas un "luxe"...

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Cependant, le dispositif mis en place ne me semble pas être compatible avec la déontologie et l'éthique du métier.

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En effet, il existe des critères de "non inclusion" qui induiraient, si je les appliquais, d'empêcher la majorité des personnes que j'accompagne d'obtenir un remboursement. 

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Je ne conçois pas de "sélectionner" les personnes en fonction de leurs troubles, difficultés ou souffrances pour décider si elles peuvent ou non bénéficier du dispositif.

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D'autant plus que l'un des fondements de  l'ACP, approche que je pratique, est le non jugement et donc la non évaluation, pour instaurer un climat de confiance indispensable au début d'une thérapie, entre autres.

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Il est pourtant demandé au psychologue conventionné que le premier entretien soit une évaluation... 

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J'ai par ailleurs depuis toujours proposé une baisse de tarif pour les personnes qui avaient des difficultés financières (voire parfois la gratuité ou le troc). Car je ne conçois pas que l'on ne puisse pas entreprendre une thérapie si l'on n'a pas assez d'argent. Comme je l'ai écrit plus haut ce n'est pas un luxe, c'est un essentiel que de pouvoir prendre soin de soi et d'être accompagné quand on va mal.

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J'espère vraiment que ce dispositif évoluera dans un sens inclusif où chaque personne qui en ressent le besoin puisse être prise en charge. J'adhérerais et demanderais alors le conventionnement sans hésitation.

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Pour information, voici les critères de non inclusion selon la CPAM : 

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Toutes les situations qui nécessitent d’emblée ou en cours de prise en charge un avis spécialisé par un psychiatre sont exclues du champ de ce dispositif :

  • les risques suicidaires ;

  • les formes sévères de troubles dépressifs ou anxieux ; 

  • les troubles du comportement alimentaire avec signes de gravité ; 

  • les troubles neurodéveloppementaux sévères ; 

  • les antécédents psychiatriques sévères dans les 3 ans ; 

  • toute situation de dépendance à des substances psychoactives. 

Sont également exclus du dispositif : les patients actuellement en affection de longue durée (ALD) ou en invalidité pour motif psychiatrique ou en arrêt de travail de plus de 6 mois pour un motif psychiatrique (ou ayant été dans ces situations dans les 2 ans). 

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Par ailleurs, l'avis d'un psychiatre est demandé pour les personnes : 

  • sous traitement par antidépresseurs depuis plus de 3 mois ;

  • sous traitement par hypnotiques ou benzodiazépines depuis plus d’un mois ;

  • sous traitement par un autre psychotrope ;

  • les patients bipolaires ou borderline sous antiépileptiques.

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